mardi 20 décembre 2016

Comprendre le mal : du globalisme au Pizzagate

Article original de Brandon Smith, publié le 23 Novembre 2016 sur le site alt-market.com
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr


 
J’ai passé la plus grande partie des dix dernières années à travailler avec diligence pour enquêter et relier des informations sur l’économie et le discours géopolitique pour le mouvement de la Liberté. Cependant, bien avant d’avoir approfondi ces sujets, mes principaux intérêts d’étude étaient l’esprit humain et l’âme humaine (oui, j’utilise un terme spirituel).

Ma fascination pour l’économie et les événements sociopolitiques a toujours été enracinée dans l’élément humain. C’est-à-dire, alors que l’économie est souvent traitée comme un domaine mathématique et statistique, elle est également guidée par la psychologie. Connaître le comportement de l’homme, c’est connaître l’avenir de tous ses efforts, bons ou mauvais.


Le mal est précisément ce pourquoi nous sommes ici en train de discuter. J’ai abordé la question dans divers articles dans le passé, y compris Les globalistes sont-ils diaboliques ou seulement incompris ?, mais avec les tensions extrêmes prenant forme cette année à la lumière de l’élection américaine ainsi que l’enquête explosive de la communauté en ligne sur le « Pizzagate », je suis contraint d’examiner ce sujet à nouveau.
Je ne m’attaquerai pas à cette question d’un point de vue particulièrement religieux. Le mal s’applique à tout le monde, indépendamment de son système de croyance, ou même de son manque de conviction. Le mal est laïque dans son influence.

La première et la chose la plus importante à comprendre est ceci : le mal n’est pas simplement une construction sociale ou religieuse, c’est un élément inhérent de la psyché humaine. Carl Gustav Jung a été l’un des rares psychologues de l’Histoire à oser écrire abondamment sur la question du mal d’un point de vue scientifique ainsi que dans une perspective métaphysique. Je recommande fortement un livre rassemblant ses travaux sur ce sujet, intitulé Jung sur le mal, édité par Murray Stein, pour ceux qui sont intéressés par une vue plus profonde.

Pour résumer, Jung a constaté que la plupart des fondements du comportement humain sont enracinés dans des contenus psychologiques innés ou des  « archétypes ». Contrairement à la position de Sigmund Freud, Jung a soutenu que si notre environnement peut affecter notre comportement dans une certaine mesure, il ne fait pas de nous ce que nous sommes. Plutôt, nous sommes nés avec notre propre personnalité individuelle et nous grandissons avec nos caractéristiques intrinsèques, au fil du temps. Jung a également constaté qu’il existe des éléments universellement présents de la psychologie humaine. C’est-à-dire que presque chaque être humain sur la planète partage certaines vérités et certaines prédilections naturelles.

Les notions de bien et de mal, morales et immorales, sont présentes en nous dès la naissance et sont la plupart du temps les mêmes indépendamment de l’endroit où nous sommes nés, de l’époque à laquelle nous sommes nés et de la culture où nous sommes nés. Le bien et le mal sont des expériences subjectives partagées. C’est ce fait psychologique observable (entre autres) qui me conduit à croire à l’idée d’une conception créative – un dieu. Encore une fois, cependant, parler sur Dieu est au-delà de la portée de cet article.

Pour moi, cela devrait être plutôt réconfortant pour les gens, même les athées. Car s’il y a des preuves évidentes de cette conception créatrice, il s’ensuivrait qu’il pourrait bien y avoir une raison pour toutes les épreuves et les horreurs que nous expérimentons en tant qu’espèce. Nos vies, nos échecs et nos réalisations ne sont pas aléatoires et sans signification. Nous nous efforçons de tendre vers quelque chose, que nous le reconnaissions ou non. cela peut être hors de notre compréhension du moment, mais c’est là.
Le mal n’existe pas dans le vide. Avec le mal, il y a toujours le bien, si on le cherche dans les bons endroits.
La plupart des gens sont aisément équipés pour reconnaître le mal quand ils le voient directement. Ce pourquoi ils ne sont pas équipés et doivent apprendre de l’environnement, c’est de savoir comment reconnaître le mal déguisé en droiture. Les actes les plus odieux de l’Histoire sont presque toujours présentés comme une obligation morale – un chemin vers un « plus grand bien ». La conscience inhérente, cependant, est le plus grand bien, et toute idéologie qui s’éloigne des frontières de la conscience conduira inévitablement à la catastrophe.

Le concept de globalisme est une de ces idéologies qui traverse la ligne de conscience et pontifie sur une « méthode supérieure » de vie. Il repose sur des tabous, plutôt que sur un compas moral, et il y a une grande différence entre les deux.

Lorsque nous poursuivons un « plus grand bien » en tant qu’individus ou en société, les moyens sont tout aussi vitaux que les fins. Les fins ne justifient JAMAIS les moyens. Jamais. Car si nous abandonnons nos principes fondamentaux et commettons des atrocités au nom de la paix, de la sécurité ou de la survie, nous avons abandonné les choses mêmes qui nous rendent dignes de la paix, de la sécurité et de la survie. Un monstre qui dévore au nom de la paix est toujours un monstre.

Le globalisme nous dit que le collectif est plus important que l’individu, que l’individu doit à la société une dette et que la fidélité à la société à tous égards est le paiement de cette dette. Mais les archétypes et la conscience inhérents nous disent un message différemment. Ils nous disent que la société n’est jamais aussi saine que les individus la composant, que la société n’est jamais aussi libre et dynamique que ses participants. Quand l’individu est humilié et asservi, le collectif s’effondre dans la médiocrité.

Le globalisme nous dit aussi que le plus grand potentiel de l’humanité ne peut être atteint sans collectivisme et centralisation. L’affirmation est que plus une société est axée sur ses objectifs, plus elle est susceptible d’atteindre efficacement ses objectifs. À cette fin, le globalisme cherche à effacer toute souveraineté. Pour l’instant, ses partisans affirment qu’ils ne veulent que supprimer les nations et les frontières de l’équation sociale, mais un tel collectivisme ne s’arrête jamais là. Finalement, ils nous diront que l’individualisme représente une autre « frontière » néfaste qui empêche le groupe de se réaliser pleinement.

Au cœur du collectivisme, il y a l’idée que les êtres humains sont des « ardoises vierges », que nous sommes nés vides et complètement dépendants de notre environnement pour apprendre ce qui est bien et ce qui est mal et comment être de bonnes personnes ou de bons citoyens. L’environnement devient l’arbitre de la décence, plutôt que la conscience, et celui qui contrôle l’environnement, par extension, devient dieu.
Si les masses sont convaincues de ce récit, alors la relativité morale n’est plus qu’à quelques pas. C’est l’abandon de la conscience innée qui aboutit finalement au mal. À mon avis, c’est précisément pour cette raison que les soi-disant « élites » poussent le globalisme au sommet. Leur fin de jeu n’est pas seulement la centralisation de tout pouvoir dans un édifice mondial, mais la suppression et l’éradication de la conscience, et donc, tout ce qui est bon.

Pour voir où cela mène, nous devons regarder les comportements des élites elles-mêmes, ce qui nous amène à « Pizzagate ».

L’exposition par Wikileaks pendant le cycle électoral de ce qui semble être des e-mails codés envoyés entre John Podesta et ses amis a créé un courant sous-marin brûlant dans les médias alternatifs. Les e-mails utilisent régulièrement des références étranges et hors contexte à des « pizzas » et des enquêtes indépendantes ont découvert un large éventail de liens entre les élites politiques comme Hillary Clinton et John Podesta à James Alefantis, propriétaire d’une pizzeria à Washington DC appelée Comet Ping Pong. Alefantis, pour des raisons qui font peu de sens pour moi, est répertorié comme le numéro 49 sur la liste des gens les plus puissants de GQ à Washington.

L’affirmation selon des preuves circonstancielles, y compris les collections d’art choquantes mettant en scène des enfants et du cannibalisme des Podesta, a été que la Comet Ping Pong est en quelque sorte au centre d’un réseau de pédophilie pour enfants qui sert les personnes politiquement connectées. Les deux, le Comet Ping Pong et une autre pizzeria à deux pas de là, appelée Besta Pizza, utilisent des symboles dans leurs logos et leurs menus qui sont énumérés sur la documentation non classifiée du FBI sur le symbolisme de la pédophilie, ce qui n’aide pas les choses.

Quelques-uns des meilleurs documents du scandale Pizzagate que j’ai vu jusqu’ici a été fait par David Seaman, un ancien journaliste grand public devenu un escroc. Voici sa page YouTube.

Je recommande à tout le monde au moins de regarder la preuve que lui et d’autres présentent. Je suis arrivé sur ce sujet plutôt sceptique, mais j’ai été surpris par la quantité incroyable de bizarreries et de preuves concernant Comet Pizza. Il y a un problème avec ce Pizzagate qui est difficile à surmonter, cependant. À savoir le fait qu’à ma connaissance aucune victime ne s’est présentée. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de crime, mais quiconque espère convaincre le grand public d’une faute dans ce genre de scénario va avoir beaucoup de mal sans présenter une victime qui puisse servir de référence.

Le problème est doublement difficile maintenant qu’un homme armé a été arrêté dans les locaux de Comète Ping Pong « recherchant » des aveux de traite d’enfants. Sans aucun doute, les grands médias vont qualifier l’enquête même de dangereuse « théorie du complot ». Que ce soit pour persuader le public de l’ignorer ou pour les contraindre de regarder, cela reste à voir.

Je réalise pleinement la confusion entourant le Pizzagate et les affirmations de certains selon lesquelles il s’agit d’une « pysop » conçue pour miner les médias alternatifs. C’est une notion stupide, à mon avis. Les médias traditionnels meurent, c’est inévitable. Les médias alternatifs sont un réseau de sources basées sur le pouvoir de choix et cimentées par le concept de recherche et d’investigation. Le lecteur participe aux médias alternatifs en lisant différentes informations et positions disponibles et en décidant par lui-même quelle est la conclusion la plus valable, s’il y a une conclusion à tirer. Les médias traditionnels disent simplement à leurs lecteurs ce qu’il faut penser et ressentir en se basant sur des données proposant une image déformée.
Les élites ne seront jamais en mesure de déconstruire ce genre de mouvement avec quelque chose comme un faux Pizzagate. Ils seraient plutôt plus enclins à essayer de coopter et de diriger les médias alternatifs comme c’est le cas pour la plupart des institutions. Et si les élites utilisent le Pizzagate comme argument pour tromper les médias alternatifs dans une recherche ridicule, alors pourquoi permettre aux médias élitistes de demander aux médias sociaux comme Facebook et Reddit de fermer la discussion sur cette question ?
La raison pour laquelle je suis plus convaincu que sceptique à ce stade, c’est parce que cela s’est déjà produit. Et dans les scandales passés de pédophilie à Washington et dans d’autres foyers politiques, certaines victimes se sont présentées.

Je vais d’abord faire référence aux événements du scandale de Franklin entre 1988 et 1991. Discovery Channel a même produit un documentaire complet sur le sujet avec des interviews d’enfants, victimes présumées, vendus aux élites de Washington en échange de faveurs et de chantage. Destiné à être diffusé en 1994, le documentaire a été annulé et enfin jamais montré au public. La seule raison pour laquelle il peut maintenant être trouvé est qu’une copie de l’original a été publiée sans permission par des parties inconnues.
Je voudrais également faire référence au cercle de pédophilie de Westminster, largement prouvé, au Royaume-Uni, dans lequel le gouvernement des États-Unis a perdu ou détruit au moins 114 dossiers liés à l’enquête.

Enfin, il est déconcertant pour moi que les entreprises criminelles de l’ancien financier de Bear Sterns, condamné pour pédophilie, Jeffrey Epstein et son Lolita Express soient de notoriété publique, mais que le public sache si peu de chose à ce sujet. Bill Clinton est cité dans les journaux de bord de ces vols pour avoir voyagé sur le jet privé d’Epstein au moins 26 fois. Le même jet qui a été utilisé pour procurer des enfants, dont certains n’avaient que 12 ans, pour divertir des célébrités et des milliardaires sur son île de 72 acres appelée « Little Saint James ». Le fait que Donald Trump était aussi parmi les amis proches d’Epstein devrait faire lever quelques sourcils – c’est drôle comment les médias mainstream ont attaqué Trump sur chaque aspect cosmétique sous le soleil mais pour une raison inconnue se sont bien gardés de le poursuivre sous l’angle Epstein.

Où en est la vaste enquête fédérale sur les gens qui fréquentaient les misérables parties d’Epstein ? Il n’y en a pas, et Epstein, bien que reconnu coupable d’avoir molesté une jeune fille de 14 ans et de l’avoir vendue à la prostitution, a seulement été égratigné par une peine de 13 mois.

Les accusations de pédophilie semblent suivre les mondialistes et les politiciens élitistes partout où ils vont. Cela ne me surprend pas. Ils présentent souvent des caractéristiques de narcissisme et de psychopathie, mais leur idéologie sur la relativité morale est ce qui les conduirait à de tels crimes horribles.

Le mal provient souvent de personnes qui sont vides. Quand on abandonne la conscience, on renonce aussi à bien des égards à l’empathie et à l’amour. Sans ces éléments de notre psyché, il n’y a pas de bonheur. Sans eux, il ne reste que le désir et la gourmandise.

Les narcissiques en particulier sont enclins à utiliser les autres comme des formes de divertissement et d’accomplissement sans se soucier de leur humanité. Ils peuvent être vicieux par nature, et lorsqu’ils sont pris au niveau de la psychopathie, ils sont enclins à cibler et à abuser les plus impuissantes des victimes afin de générer un sentiment de pouvoir personnel.

Ajoutés à la dépendance sexuelle et aux agressions, les narcissiques deviennent des prédateurs extrêmes. Rien ne les satisfait véritablement. Quand ils se fatiguent de la normale, ils se tournent rapidement vers l’anormal et éventuellement le criminel. Je dirais que la pédophilie est une progression naturelle de la mentalité élitiste. Les enfants sont la source de victimes la plus facile et la plus innocente, sans parler de la plus aberrante et interdite, et donc la plus souhaitable pour un déviant psychopathe embrassant les impulsions du mal.

Au-delà, il y a la perspective encore plus inquiétante de l’idolâtrie. Ce n’est pas que les globalistes soient simplement le mal en tant qu’individus. Si tel était le cas, ils présenteraient une menace plus faible. La plus grande terreur est qu’ils sont également organisés. Quand on confronte le problème de la racine du mal, on se rend vite compte que le mal est en nous tous. Il y aura toujours une bataille intérieure dans chaque individu. Le mal organisé, cependant, est en fait le danger ultime, et c’est le mal organisé qui doit être éradiqué.

Pour que le mal organisé soit vaincu, il doit y avoir une version du bien organisée. Je crois que le mouvement de la Liberté en particulier est cette face visible du bien. Existant à un stade précoce, il n’est pas encore complet, mais c’est le bien néanmoins. Notre défense du principe de non-agression et de la liberté individuelle est propice au respect de la vie privée, des biens et de la vie. La conscience est un principe fondamental de l’idéal de la liberté et le contre-pied exact de l’élitisme organisé fondé sur la relativité morale.
Reconnaître et accepter le réconfort que si nous vivons dans des temps sombres où les hommes mauvais vagabondent librement, nous sommes également là. Nous sommes la bonne réponse au mal, et nous avons été placés ici à cette époque pour une raison. Appelez-cela destin, appelez-cela la destinée, appelez-cela coïncidence, appelez-cela Dieu, appelez-cela ce que vous voulez, mais la réponse au mal est nous.

Brandon Smith

Note du traducteur

Le sujet de la pédophilie est sans doute l'ultime tabou car il nous touche tous, ceux qui ont des enfants, petits-enfants ou des neveux et des nièces. C'est intolérable et impardonnable. Les rumeurs circulent périodiquement et pas qu'à Washington. Si le sujet devait exploser, il pourrait emporter les dernier lambeaux de crédibilité de ces élites, un signe noir qui emporterait beaucoup de choses vu la fragilité des structures économiques et sociales.

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