vendredi 3 juin 2016

Opération Barbarossa 2 : Surpopulation et financement de la troisième guerre mondiale

Article original de Peter Koenig, publié le 14 Mars 2016 sur le site informationclearinghouse
Traduit par le blog http://versouvaton.blogspot.fr



«Les guerres sont horribles. La seule bonne chose à propos des guerres, est qu’elles aident à réduire la population mondiale

Ce sont les mots qui m’ont été jetés au visage il n’y a pas si longtemps, par une personne que je pensais proche de moi. J’étais en état de choc et je lui ai demandé ce qu’elle voulait dire?
«Eh bien, vous ne pensez pas que le monde est trop peuplé?»



Je ne pouvais pas croire que ce soient les pensées de quelqu’un que j’avais respecté. Elles peuvent bien être les pensées des gens ordinaires autour de moi. En ouvrant les yeux sur une dimension que j’avais ignorée jusque-là, les pensées secrètes et les rêves de gens, peut-être des masses même, ont commencé à se révéler. Ces pensées qui sont exprimées uniquement dans une ambiance de familiarité, ou peut-être sous influence, dans un moment où souvent les vérités les plus intérieures viennent au premier plan.

La surpopulation est un fantasme égocentrique occidental. La population opulente de l’Ouest a peur d’avoir à partager une partie de ses excédents avec les sous-humains pauvres des pays dits en voie de développement en Asie, en Afrique et en Amérique latine – les continents émergeant lentement, qui ont été violés pendant des centaines d’années par exactement les mêmes colonialistes occidentaux qui, aujourd’hui, se plaignent de la surpopulation et de la guerre des salaires dans le monde entier, dans une nouvelle forme de colonialisme.

Selon la FAO – Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture – le potentiel agricole actuel de la planète pourrait nourrir au moins 12 milliards de personnes, si seulement la nourriture n’était pas soumise à la spéculation et était correctement distribuée. Mais ce n’est pas le cas. Les spéculateurs sur les cultures alimentaires aux États-Unis et en Europe commandent les prix par la famine. Ils contrôlent littéralement qui peut vivre et qui doit mourir.

Selon la Banque mondiale, 80 % des hausses des prix de la nourriture qui ont conduit aux famines de 2008/2009, précipitant la mort de 2 millions de personnes en Asie et en Afrique [Il aurait été intéressant de sourcer ces chiffres dans l’article, NdT] ont été le résultat de la spéculation alimentaire. Il y a trois semaines, le gouvernement suisse a recommandé à son électorat de rejeter une initiative populaire d’origine socialiste contre la spéculation alimentaire. Leurs principaux arguments étaient le déni que la spéculation alimentaire ait causé la famine; et «si nous interdisons la spéculation alimentaire, les spéculateurs vont quitter la Suisse et aller faire leur profit ailleurs». Dans la pensée néolibérale dominante, Profit über Alles [Référence à Deutschland über Alles, l’hymne allemand, NdT], l’éthique n’a pas sa place. Le peuple suisse a obéi et rejeté l’initiative avec une marge de près des deux tiers. Les centres financiers de Zurich et de Genève, en Suisse, contrôlent certains des plus grands spéculateurs alimentaires dans le monde. Les infâmes pratiques commerciales spéculatives de la place financière Suisse sont bien vivantes.

Les pensées et les désirs clandestins de réduction de la population et de guerres lointaines, sont les résultats inconscients les plus visibles de décennies d’horrible propagande occidentale, qui cherchent d’une façon ou d’une autre un consensus populaire autour du principe que les guerres sont nécessaires, normales. Les guerres sont ce que les gens vivent depuis le début. Quel début? Très certainement le début de l’ère judéo-chrétienne atrocement violente, guidée par la cupidité, il y a six mille ans.

Les guerres sont la quintessence de notre existence occidentale, la quête finale pour le pouvoir sur l’univers. Et les guerres sont essentielles pour la survie de notre système économique occidental basé sur la croissance. Les guerres créent des besoins pour plus de guerres et de conflits armés, les guerres propulsent un cercle vicieux de dépendance envers les conflits. Nous avons créé dans nos économies occidentales une dépendance à la guerre si grossière, que par exemple l’économie américaine (sic) ne pourrait plus subsister sans guerres. Les guerres tuent et détruisent; et la reconstruction crée de la croissance. Les meurtres de masse permettent la diminution de la population mondiale, un objectif clé de la crème de l’élite, comme les Rockefeller, les fondateurs d’organisations semi-occultes comme la Société Bilderberg.

La justification de conflits permanents et de meurtres, est précisément ce que les médias occidentaux propagent chaque jour, la terreur qui doit être combattue par les guerres. S’il n’y a pas assez de terreur pour rationaliser une guerre, la terreur doit être fabriquée par des actes sous faux drapeau. L’Occident [les élites… NdT] a perfectionné la science de la construction d’opérations sous faux drapeau, de manière si crédible que les masses crient pour plus de protection policière et militaire; de manière si crédible que les masses veulent plus de guerres dans des endroits lointains d’outre-mer, plus de guerres pour leur protection, pour la protection de leur confort; de manière si crédible que les sociétés occidentales offrent volontiers leurs droits civils, pour obtenir plus de protection policière et militaire. À titre d’exemple, à la suite des attaques terroristes de janvier et de novembre 2015 à Paris, le président Hollande a tenté de rendre permanent l’état d’urgence dans la Constitution française. Jusqu’à présent, il a été bloqué par le Parlement.

La propagande, maintenant comme en d’autres temps, répand la peur. Quand l’homme a peur, il est plus vulnérable et peut facilement être manipulé.

Reprenant l’excellente analyse de Christopher Black sur les préparatifs de l’Ouest pour attaquer la Russie, à savoir démarrer la Troisième Guerre mondiale, qu’il appelle l’Opération Barbarossa 2 : Le gambit de la Baltique, voici quelques réflexions complémentaires sur la façon dont cette opération ressemble à l’Opération Barbarossa originale – nom de code pour l’attaque d’Hitler contre l’URSS pendant la Seconde Guerre mondiale.



Aujourd’hui, les similitudes entre ce que Chris Black appelle Barbarossa 2 et l’opération Barbarossa originale abondent. Cela commence par l’aide des corporations du Big Business (CBB) et de Wall Street (WS), pour laisser le fascisme s’avancer pour le pouvoir mondial. Cela passe par la propagande et la campagne de mensonge de six méga-sociétés médiatiques anglo-saxo-sionistes, jusqu’au financement des opérations de guerre elles-mêmes.

La Seconde Guerre mondiale, qui a tué plus de 50 millions de personnes, dont environ la moitié étaient des Russes, était financée par la Fed via Wall Street et par la Banque des règlements internationaux (BRI) à Bâle en Suisse. Le livre sur lequel est basé cet article de journal allemand, est Bankgeschäfte mit dem Feind – Die Bank für Internationalen Zahlungsausgleich im Zweiten Weltkrieg (1997), par Gian Trepp, et il décrit les transactions dans le détail – mais, de manière surprenante, il n’est plus disponible, et il n’a apparemment jamais été traduit en anglais. Cependant, La Tour de Bâle complète et corrobore très bien le récit de Gian Trepp.

Les deux guerres mondiales, et à Dieu ne plaise, la WWIII le sera – étaient dirigées vers l’Est. La première cible étant la Russie. La Chine est déjà dans la ligne de mire d’une attaque et de la conquête de ces classes élitistes. L’élite du CBB est aux commandes du Pentagone et, par extension, des vassaux de l’OTAN américain. Cette crème de la crème prétendant diriger le monde, se cache derrière de viles organisations comme la Société Bilderberg, la Commission Trilatérale, le Conseil des relations étrangères (CFR), Chatham House, le Forum économique mondial, et plus encore.

Les Clinton, Kerry, Obama, Hollande, Cameron de ce monde, ainsi que les chefs des instigateurs du consensus de Washington, la Fed, la Banque mondiale, le FMI; de la soi-disant Banque centrale européenne, rejoint par les PDG de WS, le complexe militaro-industriel, les médias de communication de masse, le big pharma – pour n’en citer que quelques-uns – sont membres de la plupart de ces organisations entrelacées et semi-secrètes.

Beaucoup de ces dirigeants sont des sionistes ou des partisans du sionisme mondial. Ils sont tous ensemble au sommet, à travers des pactes opaques et sinistres. Les francs-maçons, symbolisés par le triangle avec l’œil vigilant en haut au centre, comme représenté sur le billet de un dollar. Ils sont les créateurs de la Fed et de notre système monétaire occidental, sorte de casino frauduleux. Ils gouvernent déjà le monde. Leur emprise se resserre chaque jour jusqu’à un point de non-retour, si nous, les gens, laissons faire.

Ici, nous arrivons à des analogies entre la Seconde Guerre mondiale et les préparatifs de la Troisième Guerre mondiale. Dans les années 1930 et tout au long de la Seconde Guerre mondiale, IBM, alors l’une des plus grandes sociétés américaines, a collaboré étroitement avec Hitler, l’aidant à organiser la Shoah pour la comptabilité, l’enregistrement et enfin le transport des juifs jusqu’à leurs camps d’extermination d’Auschwitz et d’autres, grâce aux premiers ordinateurs à cartes perforées.
Hitler a décerné au fondateur d’IBM, Thomas Watson, la Croix du Mérite (deuxième plus haute distinction de l’Allemagne).

On peut citer d’autres collaborateurs comme Ford, General Motors, DuPont le géant chimique, ainsi que l’empire médiatique Randolph Hearst, pour ne citer que quelques-uns, qui admiraient le Führer pour son leadership disciplinaire. Ils ont fermé les yeux sur les atrocités nazies quand les affaires rentables ont surgi. Corporate America a fourni l’arsenal du nazisme d’Hitler.

Aujourd’hui, on assiste à quelque chose de semblable : les corporations américaines, européennes et les grands médias occidentaux, main dans la main, promeuvent et soutiennent une approche fasciste en dénigrant et en écrasant la Russie, indépendante et non-alignée, puis ce sera la Chine – tout cela en accord avec les objectifs du PNAC (Plan for a New American Century) de domination totale sur les ressources dans le monde entier et sur tous les peuples.

L’une des attaques physiques les plus récentes a commencé avec le maintenant bien documenté coup d’État nazi fomenté par l’Occident contre le dirigeant démocratiquement élu de l’Ukraine, M. Viktor Ianoukovitch, et son remplacement par un gouvernement fasciste, par le coup d’État sanglant de février 2014 de Maïdan à Kiev – et en blâmant la Russie pour la guerre civile qui a suivi. En réalité c’est l’OTAN qui a soutenu le massacre dans la région orientale de l’Ukraine, le Donbass, tuant au moins 40 000 personnes, pour la plupart des civils et provoquant quelques 2 millions de réfugiés. L’objectif de cette initiative occidentale meurtrière est double : le déplacement de l’OTAN plus près de Moscou et la privatisation des riches terres agricoles et minérales de l’Ukraine par le capital occidental.

Qui finance Barbarossa 2, l’aventure de la guerre des États-Unis / OTAN en préparation de la Troisième Guerre mondiale?

Le coût est difficile à évaluer, mais pourrait facilement atteindre 1000 milliards de dollars, ou même plus. C’est ici que la Fed et la BCE peuvent intervenir et on peut faire un parallèle avec l’opération Barbarossa, où la Fed, via WS, et la BRI, ont financé l’Holocauste et la guerre d’Hitler contre la Russie. Serait-ce la raison de la tolérance de la BCE vis-à-vis de certains pays de la zone euro, lors de ces deux dernières années, produisant plus d’euros que les règles de la BCE ne le permettaient – en France et en Italie, probablement aussi en Pologne et dans d’autres pays? Ce nouvel argent, généré à hauteur d’au moins 500 milliards d’euros (au-delà des quotas permis par la zone euro), achète des obligations d’État, et par conséquent finance la dette publique.

Avec ce que nous savons maintenant sur la façon dont la Seconde Guerre mondiale a été financée, serions-nous surpris si la Fed et la BCE pilotée par WS (rappelez-vous, Mario Draghi est un ancien manager de Goldman Sachs) devaient suivre les instructions de Washington de fermer les yeux sur les limitations des ratios d’endettement de la zone euro ? Cela pour produire, comme le fait la Fed avec ses dollars, des euros sans valeur pour financer une future Troisième Guerre mondiale ? Ce ne serait que la copie de la formule de financement Fed / WS / BIS de la Seconde Guerre mondiale. L’Empire du Chaos a comme toujours deux fers au feu : le financement d’une nouvelle guerre avec la Russie par la dette imposée par Washington à ses alliés vassaux européens, les sanctions contre la Russie par ces mêmes vassaux de l’UE, qui acceptent volontiers les conséquences économiques néfastes pour eux-mêmes, alors que la machine de guerre de la nation exceptionnelle des États-Unis va en récolter les fruits pour son industrie d’armement. Et au même moment, Obama n’a pas empêché les représentants des entreprises des États-Unis d’assister au Forum international du business en Russie, qui se tiendra en juin prochain à Saint-Pétersbourg.

Quand est-ce que Nous le peuple, allons ouvrir les yeux sur ces atrocités flagrantes et sur les tromperies manipulatrices de l’élite ?

Peter Koenig est un économiste et analyste géopolitique. Il est également un ancien personnel de la Banque mondiale et a beaucoup travaillé dans le monde entier dans les domaines des ressources de l’environnement et de l’eau. Il écrit régulièrement pour Global Research, ICH, RT, Sputnik, PressTV, Counterpunch, TeleSur, The Vineyard of The Saker Blog, et d’autres sites Internet. Il est l’auteur d’Implosion – Un Thriller économique à propos de la guerre, la destruction de l’environnement et de la cupidité des Corporates – fiction basée sur des faits et sur 30 ans d’expérience de la Banque mondiale dans le monde entier. Il est également co-auteur de l’Ordre mondial et la révolution! – Essais de la Résistance.


Liens

Voici en lien l’article de MrMondialisation dont est tirée l’image de l’article
Allons-nous être écrasé par la surpopulation ?

Note du traducteur

On ne peut qu'abonder dans le sens de Peter d'un point de vue moral: qui veut affamer des populations ? Mais en se focalisant sur l'aspect moral, il passe à côté d'une certaine complexité sur laquelle on ne peut faire l'impasse. Les populations sont à la fois victimes et outils (soldats, migrants). Mais la surpopulation est réelle par endroits si, par surpopulation, on entend un espace où la population n'est pas en auto-suffisance alimentaire réelle ou possible. Les villes sont donc toutes surpeuplées si elles n'ont pas un bassin agricole proche; l’Égypte est surpeuplée, le Nigeria aussi, la Chine probablement, qui importe massivement de la nourriture (avec un facteur aggravant lié à la pollution) et bien sûr le plus fragile certainement, l'Arabie Saoudite. Si on peut imaginer que l'agro-business peut nourrir 12 milliards de gens, on peut aussi facilement penser que s'il échoue, les conséquences seront effroyables. 

Il suffit de regarder les densités de population d'il y a un siècle pour mesurer l'ampleur des risques. Là encore, il faudrait dare-dare reprendre le pouvoir pour mettre chaque peuple en face de ses propres risques, mettre en commun les moyens pour que chacun puisse faire sa transition démographique à son rythme, en garantissant un système de fin de vie acceptable partout, par exemple pour faire baisser la pression. Contrairement à la doxa, la baisse de la population en Europe n'est pas une mauvaise chose si cela laisse de l'espace à la Biosphère pour réguler nos excès. Sinon on va laisser le soin à Bill Gates et consorts de régler le problème, lui qui explique que la vaccination «peut aider à faire baisser la population» (sic). Nos chères élites pourraient aussi être tentées de faire monter d'un cran le fameux conflit de civilisation pour purger dans le sang les ardeurs libératrices des peuples. Il faut trouver des stratégies gagnant-gagnant pour les peuples. Elles semblent atteignables, mais au détriment de l'enrichissement et du pouvoir d'une certaine élite et de ses affiliés. Il serait aussi utile, pour une fois, de ne pas prendre de décision à la place des populations sans savoir ce qu'elles en pensent elles-mêmes. 

Comment se voient-elles à l'avenir dans leur dimension démographique, dans leur rapport à notre modernité ? Vastes questions ? Pour la seconde partie, Hollande parmi les grands manipulateurs de ce monde... Comment dire? L'auteur mélange sans doute un peu les marionnettes et les marionnettistes. On peut en rester à l'article de Brandon Smith sur les élites, qui donne plus de détails sur cette réalité. Mais son parallèle avec le financement de la Seconde Guerre mondiale est intéressant. Il reste que la valeur de l'argent ne vaut que si tout le monde l'accepte, et la dé-dollarisation de la Chine ou de la Russie est un sacré problème pour Wall Street. C'est sans doute une des raisons de fond du Russian bashing actuel. Il faut briser les Russes pour reprendre le plan.

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